Il m’a fallu près de 15 ans pour le rencontrer et c’est dans notre paradis français des Gomphes, les Landes, qu’on me l’a présenté.
Ce sujet a été découvert le long du Luy, petite rivière qui passe au pied du bourg de Sort en Chalosse ; il s’agit d’une prairie d’une vingtaine de mètres de large sur 80 de long, bordée d’un côté par la rivière, de l’autre par une route assez fréquentée.
Il mesure 45 à 50 mm.
Si son nom d’espèce est simillimus (1) c’est qu’il ressemble beaucoup à son cousin Gomphus pulchellus ; la différence la plus évidente au premier regard est la largeur des bandes noires antéhumérales, beaucoup plus grasses que celles de Gomphus simillimus. Ces bandes noires sont à peu près aussi larges que la bande jaune qu’elles encadrent, alors que pour Gomphus graslinii cette bande jaune est très étroite, à peine visible et parfois interrompue.
On le trouve le plus souvent sur les rivières même larges, rarement sur les lacs ou mares. Sa vie larvaire dure 3 ans, sans doute 1 ou 2 ans de plus dans les zones les plus froides.
En Europe il est plus commun dans le sud-ouest de la France, même si on peut le rencontrer en Espagne ou au Portugal.
Il est rare en Maine-et-Loire ou il est vu tout de même à peu près tous les ans, beaucoup plus commun donc plus au sud sur la façade Atlantique ou la vallée du Rhône.
- (1) simillimus est le superlatif du latin similis, qui signifie similaire, Gomphus simillimus est celui qui est le plus similaire à Gomphus pulchellus.


