Les ailes et le vol 2/5
Malheureusement l'émergence est un moment délicat et les ailes tirebouchonnées de cette très jeune femelle Pyrrhosoma nymphula ne lui laisseront qu'un espérance de vie très courte...
Cette représentation schématique et simplifiée de la surface de l'aile d'un Enallagma cyathigerum met en évidence le profil de l'aile dont s'inspire tous les avions avec ce fameux extrados, qui permet à Aeshna cyanea de planer près de 30 secondes. Mais les scientifiques ont montrés également que la vitesse de l'air à la sortie des pics, et jusqu'au bord de fuite d'ailleurs, est très accélérée par rapport à la même structure lisse en extrados. On aurait donc là une structure qui améliorerait encore le processus d'aspiration vers le haut.
La membrane comme la nervure est constituée de chitine.
La membrane fait une épaisseur d'environ 2 à 3 µm ( 2 à 3 millièmes de millimètre).
Les nervures doivent être considérées comme des tuyaux semi rigides dans lesquelles circulent de l'hémolymphe dont la pression, lors de l'émergence, est responsable du déploiement de l'aile.
Les 4 ailes sont animées par des muscles indépendants ce qui permet par exemple qu'une aile batte vers l'avant pendant que son homologue contro latérale batte en arrière assurant ainsi des virages à très faible rayon de courbure (comme un véhicule à chenilles par rapport à un véhicule à roues).
La comparaison avec une aile d'avion est une simplification car celle de l'odonate est autrement plus complexe sachant s'adapter aux phases du vol.