Namibie – Paragomphus genei (Selys, 1841)

Paragomphus genei mâle, Namibie, mare près de Rundu, 12/02/2020

Paragomphus genei (Common hooktail) est l’exemple type des Paragomphus africains, et quand on prospecte, il doit être difficile de le manquer tant il est commun.
On identifie tout de suite les Paragomphus à leurs appendices anaux en crochets, ce qui leur vaut en anglais le nom générique de Hooktail.
Celui-ci se caractérise par son thorax vert, ses ptérostigmas sombres à centre plus clair, ses expansions foliacées modérées sur S8 et S9 et bien sûr ses appendices anaux (1). Il est cependant proche de P. elpidius (aux ptérostigmas noirs) mais ce dernier, entre autres, ne porte pas ce point jaune bien net à l’extrémité dorsale du S10, ce qui sur le terrain facilite l’identification (ceci semble être un caractère unique aux Paragomphus namibiens et sud-africains).

Paragomphus genei mâle, Namibie, Rundu près de l'Okavango, 10/02/2020
Paragomphus genei mâle, Namibie, Rundu près de l’Okavango, 10/02/2020

Il est commun et pourtant je trouve que c’est le plus beau des Paragomphus quand la couleur verte est bien développée; mais comme on le voit ci-dessous, comme toujours pour les odonates, la coloration et son intensité est variable. Et comme on le lit dans le livre déjà mentionné les sujets de la bande de Caprivi ont des couleurs plus vives que celles des sujets des régions plus arides.
En cliquant sur la photo de gauche on remarque facilement le ptérostigma caractéristique, sombre à centre clair.

Les femelles portent le même pattern thoracique sur un thorax vert terne et leurs expansions foliacées sont beaucoup plus discrètes que celles des mâles.
Mâles et femelles mesurent en moyenne 44 mm.

Paragomphus genei femelle, Namibie, Rundu près de l'Okavango, 11/02/2020
Paragomphus genei femelle, Namibie, Rundu près de l’Okavango, 11/02/2020

Les larves de Paragomphus genei présentent une caractéristique rare car elles sont capables de se cacher en s’enfouissant très rapidement dans le sable. Si on ajoute le fait qu’elles achèvent leur cycle de développement en moins de 60 jours, ce qui leur permet de se développer dans les mares temporaires, on comprend pourquoi cette espèce qui accepte beaucoup de milieux différents connaît une si grande expansion en Afrique et qu’elle ait même réussi à s’implanter en Corse.
Ci-dessous à gauche on peut observer le ptérostigma sombre à fond clair.

J’avais déjà rencontré le mâle en Ethiopie et on trouvera justement dans cette page la distribution géographique, l’étymologie de son nom scientifique et d’autres références.

Paragomphus genei femelle, Namibie, mare près de Rundu, 11/02/2020
Paragomphus genei femelle, Namibie, mare près de Rundu, 11/02/2020

– 1 – Dragonflies and Damselflies of Namibia, Frank Suhling & Andreas Martens, 2007.
– 2 – IUCN Red List

Cet article fait partie de ceux consacrés aux odonates de Namibie. Pour revenir à la page d’accueil des Odonates de Namibie, cliquez ici.

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PINEY
PINEY
3 années il y a

Benoît, pour l’entomologiste que tu évoques sur ton autre page, il s’agit je pense de Giuseppe Gené (1800-1847).
Même si Sélys l’orthographie en Géné.
Bonne soirée, Bertrand

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