Il y a 9 espèces d’Ischnura au Mexique mais seulement 3 dans l’état de Campeche; Ischnura posita n’a pas de bleu sur le 8 ° segment abdominal, Ischnura capreolus montre, entre autres, un segment 9° entièrement bleu, il n’y a donc qu’Ischnura ramburii qui corresponde à ces sujets avec S8 tout bleu et S9 dorsalement noir. Ce détail ainsi que la forme particulière des épines portées par le dernier segment S10 est particulièrement bien montré dans « Les libellules des Antilles Françaises » (1)
Dennis Paulson mentionne (2) cependant que dans l’Ouest des U.S.A les I. ramburii peuvent présenter un S9 tout bleu également.
On remarque les petites taches postoculaires rondes, typiques des Ischnura, tout comme les ptérostigmas bicolores.
Il mesure entre 27 et 36 mm (beaucoup plus grand que I. capreolus (18.5 à 25 mm) (1) C’est une espèce de plaine, de zones ouvertes sur des eaux stagnantes bien végétalisées. Mâles et femelles étaient sur une mare à canards, au milieu d’un gazon bien tondu dans une aire très ouverte.
Les jeunes femelles sont aussi spectaculaires que nos jeunes femelles Ischnura elegans ou nos Ischnura pumilio de la forme immature aurantiaca:
Celle ci-dessus porte en supplément des hydracariens, sous forme de petites masses sombres, sur les premier et deuxième segments et sous le huitième.
En vieillissant ces femelles évoluent vers un morphe brun, terne, ou un morphe androchrome.
On peut différencier les femelles I. ramburii des femelles I. capreolus non seulement par leur taille (souvent difficile à apprécier quand les 2 espèces en sont pas présentes en même temps) mais aussi par la position de l’arculus ; il touche pratiquement la 2° veine anténodale pour I. ramburii alors qu’il prend naissance au delà pour I. capreolus (1), ce que j’ai pu vérifier ici.
Son aire de répartition s’étend du sud des U.S.A. jusqu’au Chili et au Paraguay et il très commun dans les Antilles.
Aussi au Panama et au Costa Rica.
-1- Libellules des Antilles Françaises, François Meurgey et Lionel Picard, éditions Biotope, 2011.
-2- Dragonflies and Damselflies of the West, Dennis Paulson, Princeton University Press, 2009.
Cet article fait partie de ceux consacrés aux odonates du Mexique, pour revenir à la page des Odonates du Mexique cliquer ici.