Lestes pallidus fait partie des 4 Lestes en Namibie, nous avons rencontré plusieurs fois celui-ci, une seule fois Lestes dissimulans.
Comme la plupart des Lestes, il aime les eaux dormantes, voire les parties très lentes des rivières, les bras morts ; nous l’avons observé sur des mares, parfois reliquats de débordements de l’Okavango ou d’autres rivières asséchées.
Il mesure environ 37 à 44 mm pour une envergure de 42 à 46 mm.
Ci-dessous à gauche sur une mare près de Kalambesa, 15/02/2020, à droite sur une mare à Rundu, près de l’Okavango le 10/02/2020.
Nous n’avons pas eu de mal à l’identifier avec son thorax pâle finement rayé de noir. Lestes dissimulans, je n’ai pas vu de mâle, montre un thorax ponctué de marques sombres. Nous n’avons pas eu besoin de recourir à l’examen des appendices anaux, mais tout était prêt, au cas où… 🙂
À droite ci-dessous un jeune mâle, à peine couvert de pruine pour les derniers segments et dont le thorax est resté pâle, Kalambesa le 17/02/2020.
C’est une espèce connue pour être variable en coloration pour le thorax qui peut être verdâtre, bleuâtre avec la pruinosité, noirâtre dans les cas de mélanisme ou même brun sable en particulier dans les régions arides du pays. C’est certainement cette forme qui prédomine en Namibie (mais pas dans la bande de Caprivi, surtout à la saison des pluies) et en Afrique du Sud, et lui a valu le nom anglais de Pale ou Pallid Spreadwing. Elle explique bien sûr le nom scientifique de l’espèce.
Les femelles matures semblent avoir la même diversité de coloration ; certaines ont les yeux verts, mais le thorax ne porte pas de lignes sombres remarquables.
Les femelles mesurent entre 36 et 42 mm, à peine moins que les mâles, pour une envergure de 42 à 48 mm.
Sa répartition est assez étonnante, formant une bande horizontale à travers l’Afrique sub-saharienne depuis le sud de la Mauritanie et le Sénégal, sans atteindre les nations qui au sud jouxtent l’Océan, jusqu’au Soudan et à l’Éthiopie, puis une bande verticale (le long de l’Océan Indien) respectant l’Afrique centrale jusqu’au nord de l’Afrique du Sud, puis remontent à travers la Namibie jusqu’en Angola. Difficile à suivre ? Une carte de l’IUCN est certainement plus claire 🙂
Voir un couple en action, sur une autre mare près de Rundu, est la meilleure solution pour connaître l’apparence des femelles :
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