Camacinia othello (Tillyard, 1908)

Camacinia othello mâle, Australie (FNQ), Cairns, Botanical Garden, 02/12/2022
Camacinia othello mâle, Australie (FNQ), Cairns, Botanical Garden, 02/12/2022

Camacinia othello (Libellulidae), le Black knight, ressemble à un grand Neurothemis stigmatizans dont la coloration alaire, très sombre, serait restreinte à la zone ante nodale. Mais il est beaucoup plus grand puisqu’il atteint 65 mm de longueur totale avec une envergure de 115 mm. Nous n’avons malheureusement pas rencontré de femelle ; elles montrent une coloration alaire étonnamment différente.

Nous ne l’avons rencontré qu’une seule fois, dans le Jardin botanique de Cairns, sur une toute petite mare, tout d’abord en vol où nous avons essayé sans grand succès de le prendre en photo. Puis posé, mais il a toujours été très difficile à approcher. De plus, comme on le constate, il aime à se poser en hauteur, au sommet des rameaux et branchettes.
Il est certainement très peu commun (62 données en 6 ans sur Atlas of Living Australia) et son mode de vie n’est pas bien connu. Il doit préférer les eaux stagnantes, ici, une petite mare, mais Tillyard l’a capturé sur un billabong.

En Australie, son aire de répartition se limite à la zone costale étendue du Queensland et du Territoire du Nord.
Mais on le rencontre également en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans les îles Salomon.

Camacinia (1) pourrait venir d’un mot grec signifiant roseau ou cane, auquel est ajouté, dans le but de le féminiser, le suffixe ia, afin de conserver le féminin du genre Neurothemis dont on venait de l’extraire. L’apparence en roseau pourrait se référer à la forme de l’abdomen, aux côtés parallèles (et aux cannelures bien visibles). Un peu compliqué…
L’explication fournie pour Othello n’est pas vraiment satisfaisante même si l’on sait que Othello, le héros de Sheakspeare, a la peau foncé et que Tillyard insiste dans sa description sur la  » contraction (sic) et l’intensification de la coloration de la pigmentation sombre des ailes » par rapport, sans doute, à Camacinia gigantea qui n’est pas présent en Australie.

-1- The Naming of Australia’s Dragonflies, Ian Endersby & Heinrich Fliedner, Busybird publishing.

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