Lithosticta macra (Watson, 1991)

Lithosticta macra mâle, Australie (NT), Nitmiluk, 19/04/2022
Lithosticta macra mâle, Australie (NT), Nitmiluk, 19/04/2022

La rencontre avec Lithosticta macra a été un des moments forts de ces 3 semaines de prospection dans le territoire du Nord, en avril et mai 2022. En effet, cette espèce, tout comme Eurysticta coomalie, n’avait jamais été photographiée sur le terrain auparavant.

La seule photo disponible se trouvait dans The Complete Field Guide to Dragonflies of Australia par Günther Theischinger et John Hawking, montrant une femelle desséchée et décolorée, légendée d’ailleurs Lithosticta macra mâle…
Ce 19 avril 2022, presque sur les berges de la Katherine River et de ses gorges, nous avons rencontré plusieurs individus mâles d’âges divers et un tandem ; noter la couleur des yeux et des parties sombres des sujets ci-dessus ; celui de gauche, plus jeune, a encore les yeux laiteux et sa coloration vert foncé n’est pas encore ternie. Il mesure environ 40 mm et ceci est une approximation a posteriori : la description originale de Watson (que m’a très gentiment adressé Ian Endersby) est la plus courte que j’ai jamais vue (6 lignes) !

Ci-dessous, sur ces 2 gros-plans du Rock narrow-wing, on remarque le pronotum avec son bord relevé dans sa partie postérieure, formant 2 petites épines latéralement. Ce sont des sujets matures, encore jeune, aux yeux verts magnifiques, très peu envahis de pruinosité que l’on distingue derrière la tête.

A droite sur ce gros-plan des appendices anaux, on remarque le 9° et 10° segment qui se couvrent également d’une discrète pruinosité, à la façon de certains de nos lestes européens, qu’ils ne sont d’ailleurs pas sans rappeler par la forme de leurs ailes étroites et leur coloration vert métallique.

Endémique d’Australie, les Lithosticta macra sont même endémiques du Territoire du Nord. Dans le guide déjà mentionné, ils sont restreints à l’extrême nord-est du territoire du Nord, une zone, qu’on appelle Arnhem Land. Mais nous les avons rencontrés un peu plus à l’ouest de cette zone.
IUCN Red List
On ne peut cependant pas dire qu’ils sont vraiment rares, nous les avons rencontrés sur 3 sites différents, certes reculés, l’un plus difficile d’accès et où il faut vraiment avoir envie d’y trouver des libellules…

Le sujet ci-dessus a dû se tirer d’un mauvais pas, car son abdomen abîmé, écrasé, montre qu’il a échappé de peu à un prédateur…
Voici d’ailleurs son habitat sur le site d’Edith Falls.

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