Inpabasis hubelli fait partie des cinq espèces du genre actuellement décrites, toutes dans le bassin amazonien.
Mâles et femelles peuvent apparemment être identifiés par la face latérale du thorax qui porte une « épine », verte, métallique, un peu plus émoussée que celle de notre Chalcolestes viridis. Seul, I. nigridorsum, dont l’abdomen n’est pas complètement rouge, présente une irrégularité de la coloration à ce niveau.
Si la coloration vert-bronze du thorax est commune à toutes les espèces du genre (parfois avec une bande ante humérale claire, comme I. rosea), seul Inpabasis hubelli montre un abdomen complètement rouge, totalement dépourvu de marque sombre.
Il mesure environ 35 mm.
Nous l’avons observé en forêt, bien sûr, dans une zone de marais, succession de mares mal définies où la progression est difficile, il faut souvent jeter des branches ou couper de petits troncs pour improviser des ponts pour équilibristes ; il n’y a pas de danger, peu d’eau, beaucoup de vase, mais la crainte est pour le matériel photo et on se dit à chaque fois qu’on est bien content d’être passé…
Nous avons rencontré les femelles à plusieurs reprises, toujours dans des conditions d’approche difficiles.
Si leur coloration est beaucoup moins vive, elles n’en sont pas moins spectaculaires pour leur très long ovipositeur ; je n’avais jamais rencontré un tel outil chez un zygoptère. C’est une très mauvaise photo qui fait tout de même voir un fin filament à l’extrémité de l’organe de ponte. C’est un palpe qui renseigne la femelle sur le substrat de ponte.
Sa distribution géographique est extrêmement réduite puisqu’on ne le contacte qu’au Pérou, dans le département de Loreto, au sud d’Iquitos, et en particulier, là où nous l’avons trouvé, dans la réserve de Tamshiyacu-Tahuayo.
IUCN Red List
Inpabasis (Santos, 1961) ; je ne suis pas parvenu à trouver l’étymologie de ce nom de genre, certainement formé de inpa et de basis, basis étant repris dans d’autres noms de genre comme Telebasis au moins.
Hubelli ; Santos a probablement cherché à rendre hommage à un certain Hubell, mais, ne lisant pas l’espagnol, j’ai été incapable de trouver son identité. Je n’ai pas pu non plus accéder à la description de l’espèce dans Boletim do Museu Paraense Emílio Goeldi (Nova série) Zoología, 34.